Date de parution : Mai 2006
"J'étais parti pour tester mes pouvoirs, quand il y eu une explosion à la BeneTech. Ils étaient quatre ou cinq, et ils n'ont rien vu venir!"
Mike Halligan, les mains sur le volant de sa Ford Mustang noire, attendait que le feu passe au vert. Depuis leur départ de l'appartement de James Baxton, ce dernier n'avait pas arrêté de parler de son exploit de l'après-midi.
Les deux hommes se rendaient à l'anniversaire d'un ami.
"Ils
venaient de faire sauter la porte d'un des labos. Ils étaient en train
de piquer des CD-roms et des notes de je-sais-pas-trop-quoi. En 30
secondes, le problème était réglé! Je les ai fait valdinguer dans toute
la pièce! Y'avait un scientifique inconscient dans la pièce et... Mike?
Tu m'écoute?
-Hein? Oui oui! Mais ça fait la troisième fois que tu me raconte cette histoire!
-Y'a pas que ça! T'as l'air tracassé... C'est vert!
-J'ai eu la visite d'un ancien collègue hier matin (voir Urban Punisher #1), répondit Mike en accélérant.
-Et tu l'aimais pas?
-Au contraire! On était de très bon pote! Mais... Il a mal tourné.
-Attends une minute! Tu ne parles quand même pas de Aaron Kearse?
-Si...
-T'en a parlé à..."
Soudain, James se tût. Il semblait bizarre.
"Ca ne va pas? s'inquiéta Mike.
-Je... J'entend comme une radio... C'est... C'est la radio de la police...
-Quoi?
-Il y a un incendie dans un immeuble.
-Encore un nouveau pouvoir? T'as une super ouïe maintenant?
-Ouais! J'ai découvert ça quand j'ai évalué mes pouvoirs, après l'attaque de la BeneTech. Mais ça se déclenche n'importe quand. J'arrive pas encore à le maîtriser. Bon, je dois y aller! dit James à son ami.
-Non! Tu restes là! Les pompiers vont s'en charger!
-Je n'ai pas le temps de rester discuter avec toi! répondit James en ouvrant la portière.
-Je ne te couvrirais pas!
Une fois dehors, James passa la tête par la portière.
-Tu sais bien que si! Dis à Victor que j'aurais un peu de retard parce que... Bah, tu trouveras bien une excuse.
-Je t'ai dis..."
Mais
James était déjà parti se changer dans une ruelle déserte. "J'ai bien
fais de garder mon costume en dessous!" pensa-t-il. Après avoir mit son
masque, il cacha ses vêtements dans un coin et prit son envol en
direction de l'immeuble. A peine 10 secondes plus tard, il était dans le
brasier.
"Cool!
murmura-t-il. J'ai une super vitesse! Et... Et je ne sens pas la
chaleur des flammes! Bon, c'est pas tout ça, je suis là pour sauver des
vies! Il y a quelqu'un? cria-t-il.
-Ici! répondit une voix féminine.
-N'ayez crainte! J'arrive!" répondit Steelman.
Il
tourna la poignée d'un des appartements, mais elle était fermée. Ne
perdant pas de temps, le nouveau héros la défonça d'un violent coup de
pied. Une fois dans la pièce, il chercha la femme du regard, la fumée
n'arrangeant rien. Puis il la trouva, blottie dans un coin de
l'appartement, les genoux collés à son menton. Elle était brune et avait
environ 35 ans. Elle devait sortir de la douche, car elle ne portait
qu'un peignoir anciennement blanc, maintenant gris à cause de
l'incendie.
"Venez, madame! dit Steelman en lui tendant la main.
Mais en voyant son sauveur, la femme paru terrifiée.
-Non! Pas vous! Laissez-moi! Partez!
-Mais je viens vous sauver! se défendit Steelman.
-Ils vous ont envoyé pour s'assurer que j'y reste cette fois-ci! Mais d'autres prendront la relève!
-Allons continuer cette conversation dehors, vous voulez bien? Je ne vous veux aucun mal...
-Ils vous ont créé! Vous êtes l'un des leurs..."
Puis
la femme s'évanouie. Ne perdant pas une seconde de plus, Steelman la
prit sur ses épaules. Un petit carnet tomba au sol. La femme devait
l'avoir caché entre son ventre et ses jambes. Steelman le ramassa et se
dirigea vers la sortie. Une fois dehors, il confia la femme aux
ambulanciers, mais il garda le carnet avec lui. Les pompiers étaient là
pour maitriser le feu. Steelman retourna dans l'immeuble pour s'assurer
qu'il ne restait personne. Une fois rassuré, il sortit de l'immeuble et
alla se balader au dessus de New York.
Sauver
cette femme lui avait fait ressentir une poussée d'adrénaline. C'était
encore plus fort que la fois où il avait sauvé les gens du tramway. A
chaque fois qu'il sauvait quelqu'un, c'était... C'était indescriptible.
Il ne pouvait pas aller chez son ami Victor avant de s'être à nouveau
"shooté" à l'héroïsme. Il était tellement plongé dans sa rêverie qu'il
en avait oublié le petit carnet qu'il tenait toujours dans la main
droite. Ce n'est qu'au bout de 10 minutes qu'il s'en rendit compte. Il
alla se poser là où il était certain de ne pas être dérangé : le Golden
Gate Bridge. Il prit une page au hasard. Elle était recouverte de
phrases écrites dans une langue inconnue de Steelman. Il en prit une
autre. Idem. Il continua de feuilleter le carnet, et s'arrêta à une
liste de noms : Strange, Banner et Reilly. Puis il tourna les pages,
jusqu'à tomber sur une deuxième liste : Castle, Kearse, Estacado, Colt
et Baxton. Baxton? Pourquoi son nom apparaissait-il sur ce carnet? C'est
alors qu'il se souvint des paroles de la femme : "Ils vous ont créé!"
Elle savait probablement d'où lui venaient ses pouvoirs. Mais pourquoi
était-elle si effrayée? La seule façon de le savoir était d'aller lui
rendre visite à l'hôpital. Mais pas maintenant. Il fallait certainement
qu'elle se repose, et lui devait se rendre à l'anniversaire de Victor.
D'ailleurs, comment allait-il se changer sans que personne ne le
remarque? Pour James Baxton, c'était facile de se changer en super-héros
dans une ruelle sans que personne ne le voit. Mais c'était une autre
paire de manches pour Steelman...
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